L'escalier
Un escalier est une construction architecturale constituée d'une suite régulière de marches, ou degrés, permettant d'accéder à un étage, de passer d'un niveau à un autre en montant et descendant. Le terme a pour origine étymologique « scala », l'« échelle » en latin. Le métier correspondant est celui d'escaliéteur.
Par extension, ce type de construction a donné son nom à un escalier, voie piétonne, à ciel ouvert ou couverte, constituée par une ou plusieurs volées de marches.
Un escalier est une construction architecturale constituée d'une suite régulière de marches, ou degrés, permettant d'accéder à un étage, de passer d'un niveau à un autre en montant et descendant. Le terme a pour origine étymologique « scala », l'« échelle » en latin. Le métier correspondant est celui d'escaliéteur.
Types d'escaliers
- Escaliers hélicoïdaux souvent appelés escaliers en colimaçon. Plus rarement, mais en usage, ils peuvent s'appeler aussi escaliers en spirale, ou encore escaliers en vis3 ;
- Il est possible aussi de distinguer les escaliers droits, les escaliers à quart tournants, escaliers deux quarts tournants4 ;
- Escaliers avec ou sans palier et escaliers circulaires (ces derniers sont différents des hélicoïdaux) ;
- Escalier en pas d'âne : se dit d'un escalier dont les marches sont très profondes. Ils étaient destinés à faciliter le passage du bétail ou d'animaux de trait.
- Escalier rampe-sur-rampe est un escalier à volées droites parallèles et de sens contraire, séparées par des paliers.
- Escalier tournant à droite ou à gauche. Il en est de deux sortes: l'escalier en vis, et l'escalier à retours, par exemple: «escalier tournant à trois volées droites séparées par des repos formant retour en équerre».
Angles de pente courants
L'angle de la pente des escaliers se répartit ainsi :
- À : rampe (de 0 à 24°)
- a : rampe douce (de 0 à 6°)
- b : rampe normale (de 6 à 10°)
- c : rampe forte (de 10 à 24°)
- B : escalier courant (de 24 à 45°), la valeur maximum est de 40° dans les lieux publics et de 45° dans l'habitation.
La valeur courante (et donc la plus confortable) se situe aux environs de 35°. CORRECTION DEPUIS 2007 : dans les lieux publics, le giron minimum est de 280 mm et la hauteur de marche est de 160 mm ce qui fait un angle strictement inférieur à 30°.
- C : escalier de machine (de 45 à 75°)
- D : échelle (de 75 à 90°)
- a : rampe douce (de 0 à 6°)
- b : rampe normale (de 6 à 10°)
- c : rampe forte (de 10 à 24°)
Mesures
En 1675, François Blondel se penche sur la question du calcul de l'escalier dans son Cours d'architecture enseigné à l'Académie royale d'architecture. Il mesure le pas(au sens de distance franchie par le pied lors d'une marche normale sur un plan horizontal) et constate qu'« à chaque fois qu'on s'élève d'un pouce, la valeur de la partie horizontale se trouve réduite de deux pouces et que la somme de la hauteur doublée de la marche et de son giron doit demeurer constante et être de deux pieds ».
Autrement dit la « formule de Blondel » s'exprime ainsi : , où est le module (ou le pas) et vaut 2 pieds (64,8 cm), la hauteur de la marche, et son giron (distance entre deux nez de marche consécutifs mesurée sur la ligne de foulée).
Autrement dit la « formule de Blondel » s'exprime ainsi : , où est le module (ou le pas) et vaut 2 pieds (64,8 cm), la hauteur de la marche, et son giron (distance entre deux nez de marche consécutifs mesurée sur la ligne de foulée).
L'idée directrice est que l'effort fait par la personne qui monte soit constant, malgré les variations de la hauteur montée effectivement par rapport au déplacement horizontal selon l'endroit où on se situe dans l'escalier, montée plus forte dans les coudes (cette personne est positionnée avec la main sur la rampe).
La réglementation française stipule que les marches courantes ont 17 cm de hauteur, mais ne doivent plus excéder 16 cm pour les lieux accueillant du public et 28 cmde giron minimum (France : décrets no 2006-16575 et 16586 arrêté du 15 janvier 20077) : le pas usuel est de 63 cm (la place, et par suite l'importance, accordée à l'escalier est moindre qu'au xviie siècle), la pente de ces marches est de 30° environ. Cette valeur standard est à considérer comme base de calcul, tout est question de l'effet final donné à l'escalier : escarpé, ou au contraire « agréable » ou encore à accessibilité maximum pour le public.
Cette accessibilité de l'escalier par des personnes handicapées des membres inférieurs dépend, non seulement de l'angle et du giron, mais aussi de la profondeur de la marche et du débord des nez-de-marchenote 1 : une hauteur de marche faible induisant des nez prononcés n'est pas une bonne solution d'accessibilité quel que soit l'angle.